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  • Ils parlent de Demain : Nos Libertés.

    Nous vous mettons ici les liens vers 3 chroniques qui donnent leur avis sur les nouvelles de Demain : Nos libertés.

    Tout d'abord, une très belle analyse de Litzic. Sur son blog, outre des chroniques de livres, il parle également de musiques : LIEN

    En deuxième lien, voici la chronique d'Inomra : LIEN

    Et pour finir, celle de Clémence Chanel, elle-même auteure de l'ultime nouvelle de cette anthologie : LIEN

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  • LA COULEUR JAUNE

    La Couleur Jaune écrite par Elodie Greffe est la deuxième nouvelle de l'Anthologie Demain : Nos Libertés, dirigée par Cécile Durant.

    Bonjour Élodie,

    Bonjour !

    Tu m’as as déjà accordé un interview pour ton roman jeunesse « les Contes du Grand Chêne » (LIEN) dans lequel tu nous faisais part d’autres projets et te voici dans « Demain : nos libertés », un véritable grand écart. D’où ma première question, travailles-tu différemment entre un texte jeunesse et un texte adulte ?

    Oui et non. Le travail de base est le même : développer une idée, regarder ses personnages grandir et mûrir, voir l’histoire prendre forme et en assurer la cohérence, mais je m’adresse à un public différent et, forcément, cela influe sur ma façon de faire.

    Je peux me permettre une certaine liberté de ton, et
    une explicitation de la violence, dans un texte adulte, ce que je n’envisagerai
    même pas pour un texte jeunesse.

     Je pense que
    tous les thèmes peuvent, et doivent, être abordés en littérature jeunesse, même
    les plus difficiles, mais, en tant qu’auteur, il est de notre responsabilité
    d’être particulièrement vigilent à la forme de nos récits et au choix de nos
    mots lorsque l’on s’adresse à un jeune public.

    Quel format préfères-tu roman ou nouvelle ?

    Ils ont chacun leurs avantages. Le roman permet de passer plus de temps avec ses personnages, de développer d’avantage son histoire. La nouvelle impose plus de contraintes et nous pousse à aller à l’essentiel mais avec le même objectif : avoir un impact sur le lecteur, le faire ressentir, réfléchir. C’est très stimulant. Ecrire des nouvelles est formateur et frustrant, cela nourrit ma créativité, c’est quelque chose d’essentiel pour moi, même si je préfère, quand même, le format roman à cause de la liberté qu’il permet.

    Comme tu l’as indiqué dans ta présentation sur le site de nos éditions (LIEN), tu es enseignante comme l’héroïne de ton histoire. Conçois-tu l’écriture comme un support pour transmettre un savoir, des idées ou des sujets de réflexions ?

    Pour le moment, je ne suis pas enseignante. J’ai étudié pour le devenir, mais je n’ai pas (encore) exercé. Devenir professeure était mon rêve d’enfant. J’ai décidé de cet objectif à l’âge de quatre ans et je n’en ai jamais démordu de toute ma scolarité. Mes différents professeurs ont eu un impact très important dans ma vie, en général, et dans mon rapport aux livres et à l’écriture en particulier. Les enseignants étaient, et sont toujours, mes héros, mais les conditions d’exercice sont devenues tellement difficiles à l’heure actuelle, que je ne sais pas si je serai à la hauteur, alors oui, écrire est aussi, à ma petite échelle, un moyen de transmettre et d’induire une réflexion chez le lecteur. La lecture ne peut remplacer l’instruction mais est, pour moi, un complément important sinon essentiel qui participe à l’enrichissement intérieur de l’individu, à sa remise en question et à son ouverture sur le monde.

    Dans ta nouvelle à l’avenir sombre, la ségrégation ethnique est poussée à son extrême. Pourquoi avoir choisi de traiter cet aspect de privation de libertés ?

    Le rejet, la haine de l’autre car « différent » est quelque chose qui me révulse et me terrifie. Constater à quel point cette haine gangrène encore nos sociétés en 2020 et voir des individus se revendiquer fièrement racistes ou xénophobes, sur les réseaux et dans leur vie de tous les jours, me révoltent. Je ne comprends pas comment on peut, encore, en être là, comment on peut laisser passer ce genre de comportement. Cela m’angoisse pour l’avenir. Une société qui exclue est une société qui perd son humanité. Pour moi, cela s’imposait dans la dystopie. En développant cela à l’extrême dans ce texte, même si, malheureusement, l’histoire nous a déjà montré qu’extrême ne veut pas dire impossible, je voulais faire réfléchir les lecteurs. Comprennent-ils vraiment ce que rejeter l’autre implique ou peut impliquer ?  Est-ce vraiment ce qu’ils veulent pour la société ? Le racisme tue, encore aujourd’hui.  

    Ton héroïne, Alice, passe « de l’autre côté du miroir ». La référence est-elle purement affabulation de ma part ou est-ce volontaire ? Car après tout, cet autre monde qu’elle va découvrir est pure folie humaine.

    Le passage d’un monde à l’autre, et avec lui la figure d’Alice aux pays des merveilles, est un thème récurrent dans mes écrits. La bascule peut être physique, le personnage est alors placé dans un environnement qui lui est totalement étranger, ou plus symbolique, le personnage acquière des connaissances qui lui permettent d’avoir un autre regard sur le monde qui l’entoure, pour le meilleur ou, souvent, pour le pire. C’est une bonne façon de questionner ce qui nous entoure, et nous même par la même occasion. La référence est donc volontaire.

    Ici, Alice combine les deux situations, le monde
    qu’elle découvre lui semble étranger mais c’est aussi le sien. On peut avoir
    l’impression qu’elle change d’univers mais, tout ce qui se passe, a lieu au
    bout de sa rue. Il n’y a pas deux mondes : l’extérieur et l’intérieur,
    mais un seul qui choisit d’exclure une partie de ses membres. Elle le savait,
    sans savoir vraiment ce que cela pouvait impliquer, elle est confrontée
    brutalement à la réalité.  Le fait que ce
    qui se passe à l’intérieur des murs soit toléré, voir encouragé en dit beaucoup
    sur la société dans laquelle vit Alice.

    On peut se poser la question de savoir si l’extérieur
    est vraiment maintenu dans l’ignorance par la force ou s’il préfère ignorer ce
    qui se passe de l’autre côté des murs. La responsabilité n’est-elle que
    politique, étatique, où chacun a-t-il sa part de responsabilité parce qu’il
    soutien, tolère, accepte, excuse, détourne le regard, ignore, plus ou moins
    volontairement, ce qui se passe ?

    Merci, Élodie, avant de laisser les lecteurs découvrir les premières lignes de ta nouvelle, voudrais-tu ajouter quelque chose sur ta nouvelle ?

    J’ai conscience que cette nouvelle peut être assez dure et violente, à l’image des sujets qu’elle aborde mais j’espère malgré tout vous avoir donné envie de découvrir Alice et de franchir les murs avec elle.

    https://issuu.com/gobillotfrederic/docs/la_couleur_jaune

    Retrouvez toutes les Editions Kelach sur notre site :

    Editions-Kelach.com

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  • Appel à textes : Nouvelles

    Pour sa collection d’anthologies, Nouvelles Graines, Kelach lance un appel à textes temporaire.

    Appel pour les nouvelles uniquement !

    Kelach recherche des nouvelles de science-fiction, fantasy ou fantastique, mais aussi de littérature blanche ou historique, entre 15 000 et 50 000 SEC, répondant au thème « Terre-Mère ».

    Les nouvelles à sensibilité écologique sont particulièrement recherchées.

    Les nouvelles devront être envoyés par mail à
    nouvellesgraines.kelach@gmail.com
    avec pour objet le titre de votre nouvelle suivi de votre nom.

    APPEL À TEXTES TEMPORAIRE
    Date limite d'envoi :
    Prolongée jusqu'au 30 novembre 2020 minuit
    pour une publication en 2021

    Avant de nous faire parvenir vos œuvres, n’oubliez pas de jeter un œil aux consignes de nos appels à textes (format, taille, mise en page…)

    CONSIGNES

    Au plaisir de vous lire !
    L’équipe Kelach

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  • Appel à textes : romans fantastiques

    Les éditions Kelach, maison associative, recherchent, pour leur collection « la forêt des maléfices » des thrillers fantastiques (fantastique horrifique et horreur compris).

    Le fantastique naît de l’irruption d’un élément irrationnel dans une réalité quotidienne et banale : phénomènes étranges, créatures inconnues, apparitions, animations d’objets ou de matières inertes, pouvoirs surnaturels... Nous recherchons des thrillers fantastiques au rythme soutenu et qui tiennent le lecteur en haleine, avec des personnages bien campés et un style travaillé.

    Votre roman comportera entre 300 000 et 500 000 signes, espaces comprises. Format d’envoi : .doc ou .odt, A4, interligne 1,5, police sans empattement 11 ou 12 points, texte justifié, pages numérotées. Vos coordonnées figureront sur la première page.

    Vous l’accompagnerez d’un résumé complet (y compris la fin) d’une quinzaine de lignes maximum.

    Les textes sont à envoyer à malefices.kelach@memorialiste.fr

    Les romans comportant trop de fautes d’orthographe ne seront
    pas pris en compte.

    En soumettant son roman, l’auteur s’engage à accepter de
    retravailler éventuellement son texte en collaboration avec la
    directrice de collection.

    Date butoir : 31 mars 2020 à minuit.

    À vos plumes, nous avons hâte de vous lire !

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  • Année 2020

    En 2020, découvrez les Editions Kelach en vous plongeant avec bonheur dans nos publications.
    De la littérature jeunesse (Col. Bosquet Féérique) aux frissons (Col. Forêt des Maléfices) en passant par l'aventure (Col. Bois des Héros), régalez-vous de nos romans de fantasy ou de fantastiques.
    Vous préférez les récits courts, nos anthologies sont pour vous (Col. Nouvelles Graines).
    Vous êtes plus attachés au réel alors visitez notre collection Orée des Indépendants.

    Autant de livres à découvrir et de nombreuses publications à paraître cette année dans ces diverses collections, mais également dans 2 nouveaux genres : la Science Fiction (Col. Cimes Étoilées) et une collection Young Adult.

    Et si vous êtes également auteurs, n'hésitez pas à consulter nos appels à textes et à nous envoyer vos tapuscrits.

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  • LA LOI DU TALION

    La loi du Talion est une des nouvelles que vous trouverez dans l'Anthologie "Demain : Nos Libertés".

    Son auteur, Gilles Madic, nous en parle.

    Bonjour Gilles.
    Ton récit ouvrant le bal de Demain : nos libertés, à toi d’inaugurer cette série de présentations des nouvelles dystopiques qui sont regroupées dans cette formidable anthologie.
    Comme l’indique ta courte biographie (LIEN), tu es un jeune auteur fervent de récits courts, même si tu te lances également dans le roman. Peux-tu, en quelques mots, nous présenter ta nouvelle la Loi du Talion ?

    GM : Un fait divers sert de prétexte au vote d’un décret fondé sur l’ancestrale loi du Talion. Œil pour œil, dent pour dent : les meurtriers subiront les horreurs qu’ils ont commises et leur châtiment sera diffusé en prime time. Un homme ordinaire prend goût à ce divertissement..
    Ce récit raconte la dérive d’un homme et du système judiciaire.

    Le sujet central de la Loi du Talion est la justice ou plutôt la punition face aux actes criminels. Ton récit va bien au-delà de la peine de mort. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

    GM : La peine de mort a été abolie il y a bientôt quarante ans. Pourtant, le consensus autour de cette mesure reste fragile. Plus de 50% de Français sont favorable à la peine capitale s et ce chiffre progresse depuis 2010 : le débat est loin d’être réglé. Certains partis surfent soufflent sur les braises, il suffit d’une étincelle pour mettre le feu à notre Constitution. Un changement de gouvernement, par exemple. Chaque scandale participe à influencer la population dans ce sens, je suis angoissé par la radicalisation des opinions et la libération de discours nauséabonds. Mon récit se déroule d’ailleurs dans un futur pas si lointain.

    La Loi du Talion parle également de l’addiction télévisuelle et le voyeurisme morbide. As-tu eu une source d’inspiration romanesque pour ceux-ci ou est-ce simplement la déferlante de télé-réalités plus exhibitionnistes les unes que les autres qui t’a interpellé ?

    GM : Les émissions de télé-réalité qui ont déferlé dans les années 2000 se sont essoufflées, elles n’intéressent plus grand-monde. En revanche, le voyeurisme a pris d’autres formes avec les réseaux sociaux. On s’exhibe volontairement, pour la plupart d’entre nous, on se compare, se juge, nous sommes tous un peu voyeurs. Si l’on ajoute à cela une propension naturelle de l’homme à la fascination pour le sordide, le terreau est là pour un voyeurisme morbide.

    J’ai trouvé ta nouvelle passionnante et dure, mais aussi dérangeante. Avec son début (à lire plus bas), tu nous plonges dans une actualité prégnante et, de fait, nous rallies à l’opinion du narrateur avant de glisser vers l’effroyable, imposant une véritable réflexion aux lecteurs, presque une exploration de leurs convictions et de leur conscience. En écrivant la Loi du Talion avais-tu ce but en tête dès le départ ?

    GM : Je voulais montrer à quel point notre opinion peut être amenée à changer vis-à-vis de certains principes moraux. Cette modification peut se produire en douceur, insidieusement, grâce à des arguments qui peuvent paraître censés. Si l’on ne fait pas attention, on peut tous basculer dans l’inhumanité. Je pense qu’il est important de s’imposer des moments de réflexions calmes, loin de l’agitation des réseaux sociaux et de l’information en continu dont on nous abreuve, de ce présent qui nous colle sans cesse. Un peu de philosophie, de recul, des dialogues argumentés et posés peuvent aider à sortir de cette frénésie et de cette violence grandissante.

    Merci, Gilles, pour cet échange, à présent, laissons aux lecteurs découvrir les premières lignes de ta nouvelle :

    Demain nos libertes

  • Kelach sur Twitter

    Depuis ce soir, les Editions Kelach ont leur Twitter.
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    EdKelach

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  • [Événement] Retour de Fantasy en Beaujolais

    Première année pour Kelach au salon Fantasy en Beaujolais, toujours organisé avec cœur par ses bénévoles, dont Céline, mais aussi Annie et Camille (le trésorier) qui m’accueillent chaque année et de nombreux autres, soutenus depuis deux ans par Madame le Maire de Saint-Didier-sur-Chalaronne.

    À côté de tout cela, plusieurs maisons d’édition et auteurs de Fantasy / Fiction étaient présents, ainsi que quelques illustrateurs / dessinateurs / calligraphes.

    Nous avions un très beau double stand et le plaisir d’accueillir sur celui-ci plusieurs auteurs et la directrice de collection de « Demain : nos libertés », notre dernière anthologie en date. Un recueil de nouvelles à vous remuer tripes et cervelles avec ses dystopies qui sont autant de versions de notre monde sous la tutelle tyrannique de gouvernements aux pensées extrémistes.

    Le bilan est mitigé du fait d’un public qui ne fut pas au rendez-vous cette année. De l’avis même des organisateurs, la fréquentation fut grandement en baisse. Par ailleurs, les visiteurs semblaient être plus particulièrement venus pour les livres jeunesse. Donc si nos romans et anthologies adultes n’ont pas eu la réussite escomptée, notre versant jeunesse a eu un succès notable, en particulier l’Ingénieur de Noël, mais aussi plusieurs romans des Contes des 2 Comtés.

    L’an prochain, pour la dixième édition, Fantasy en Beaujolais retrouvera sa grande salle d’origine et sa localisation de départ à la Chapelle de Guinchay. Le salon s’élargira probablement aussi à d’autres genres de littérature comme il l’était déjà les années précédentes. Les Lutins comptent bien en être. Rendez-vous donc les 14 et 15 novembre 2020.

  • [Interview croisée] Fantastique en pays de Chièvres (seconde partie)

    Suite et fin de notre interview croisée des quatre auteurs de notre anthologie chièvroise...

    Si vous n'avez pas lu le début, c'est ICI

    Le petit jeu du croisement de cette interview va vous faire parler de l'un des textes, autre que le(s) vôtre(s), se trouvant dans cette très belle anthologie. La question est simple (ou pas) : qu’avez-vous particulièrement aimé dans le texte que je vous indique ? (Eh oui, je ne vous laisse pas le choix ou presque).

    Stéphane Triquoit (ST) [sur l'un des deux textes de V. D’Orépée] : "Un dialogue qui amène bien son lot de révélations, avec de multiples références à l'imaginaire wagnérien dans "L'inconnu de la Hunelle".

    L'inconnu de la Hunelle : lire le début.

    Églantine Gossuin (EG) [sur l'un des deux textes de C. Vincent] : "Parlons donc du texte suivant "Le Rêve des ombres". Avec Constant, on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Il surprend par son style, nous tient en haleine par le suspens qui règne dans ses textes et c’est ce qui est le plus alléchant. C’est justement ce climat que j’aime particulièrement au cours de cette nouvelle. Au bout de quelques lignes, on ressent bien l’atmosphère de l’histoire et on n’a qu’une envie : tourner les pages pour  en connaître la suite."

    Le rêve des ombres : lire le début

    Constant Vincent (CV) [sur le texte de S. Triquoit] : "Stéphane apporte une très grande attention aux détails historiques, c’est important pour un récit qui se passe dans un cadre comme celui qu’il a choisi. Quand j’écris, j’ai souvent du mal à me forcer à faire des recherches pour être précis, vraisemblable, j’ai tendance à me dire que certains détails sont sans importance ou chargeraient trop l’écriture. Mais souvent, ce sont ces détails-là qui donnent au récit la touche de crédibilité nécessaire pour que le lecteur oublie que ce qu’il lit est une fiction, et Stéphane n’a pas peur d’éplucher tout un document pour trouver ce genre de pépites."

    L'aigle et le loup: lire le début

    Vendarion d’Orépée (VdO) [sur le texte de E. Gossuin] : "Un beau jour, Églantine est venue nous présenter un récit qui n’avait rien à voir avec le projet dont elle nous avait parlé la réunion précédente : c’était un étrange récit à la première personne dont le héros, un jeune voleur dont nous ne savions rien, se réfugiait dans une forêt magique poursuivi par des hommes d’armes, les animaux et les plantes de la forêt volant à son secours. Ni nous, ni Églantine elle-même ne savions qui était ce personnage, mais nous voulions tous en savoir plus et, peu à peu, la légende de la forêt de Cervia est née.
    L’intérêt de cette nouvelle, outre sa genèse très particulière, est la leçon qu’on peut tirer de la curieuse association des personnages que tout oppose : un voleur à moitié sauvage, une magicienne érudite en quête de vengeance et une reine des elfes. Malgré ces différences (ou peut-être à cause d’elles), ce groupe triomphe de l’adversité. Une leçon que ceux qui travaillent dans l’édition devraient méditer."

    Le fils du forgeron : lire le début

    Continuons sur l’échange que vous avez su si bien faire durant votre atelier d’écriture et lors de votre dédicace réussie à Huissignies (Belgique). Je vous invite à poser une question à l’un de vos collègues et là encore, je ne vous laisse pas le choix :

    VdO à S. Triquoit : "Alors qu’il y a tant de magie en Irlande, tant de mystères dans la cordillère des Andes et tant de secrets enfouis dans les sables d’Égypte, pourquoi diable cette passion exclusive pour la Ruritanie ?"

    (ST) : "Il est erroné de dire que ma passion va exclusivement vers la Ruritanie, un pays imaginaire qui a donné son nom à un sous-genre de récit d'aventures se passant dans des contrées fictives d'Europe centrale, comme par exemple Tintin et le Sceptre d'Ottokar. J'en parle souvent car c'est le projet de récit le plus élaboré sur lequel je travaille, parce qu'il faut bien imaginer et construire toute une Histoire politique, sociale et culturelle de deux pays s'inspirant de l'Allemagne et de la Tchécoslovaquie au Moyen-Âge.
    Quant à l'Histoire, le folklore, les légendes et mythologies des différentes régions du monde, elles constituent mes sources d'inspiration majeures pour mes récits, mais s'inscrivent plutôt dans des récits courts, comme des nouvelles ou des one-shots, plutôt que dans une longue saga élaborée sur plusieurs tomes."

    EG à V. D’Orépée : "Quels sont tes principaux sujets d’inspiration ?"

    (VdO) : "Tout ce que je lis, tout ce que je vois et tout ce que j'entends est une source possible d'inspiration, autant dire que je ne risque pas d'en manquer. Mon univers de fantasy mêle les légendes de la table ronde avec les stéréotypes "classiques" du med-fan donjon, avec mon point de vue particulier.
    Ainsi, j'ai créé mon "université de magie" à l'époque où j'étais encore aux études secondaires, dans un internat que je trouvais assez pénible. J'y ai intégré les querelles des mages de haut rangs pendant ma brève période de militantisme politique et Fizran l'assassin est arrivé tout naturellement avec l'influence d'auteurs qui ont campé des personnages hauts en couleur, en particulier Hugh-la-Main dans Les Portes de la Mort de Margaret Weis et Tracy Hickman, et L'Assassin Royal ensuite.

    Pour Les portes de l'Agartha, j'ai puisé dans mes connaissances et mon intérêt pour la 2e Guerre mondiale, les mythologies, et je me suis laissé influencer par un roman fantastique (dans tous les sens du terme) de James Herbert, La lance, qui évoque une secte néo-nazie en quête d'une lance magique liée aux mythes du Graal et dont le décorum tourne autour du Parsifal de Wagner (qu'on retrouve dans le discours du sorcier "Barbo" et dans les références de "L'inconnu de la Hunelle")."

    CV à E. Gossuin : "Si tu ne pouvais absolument pas écrire dans le style fantastique, écrirais-tu quand même ? Et, si oui, dans quel genre ?"

    (EG) : "Bien sûr que j'écrirais ! L'écriture est nécessaire, indispensable à mon être. Le fantastique permet de s'évader et multiplie les possibilités mais n'est pas nécessairement le seul genre avec lequel je me sens à l'aise.  Avant d'oser le fantastique, je m'étais plutôt axée sur la poésie, la prose, en abordant des sujets du quotidien. Je continue encore à m'aventurer dans le domaine de la poésie, mais j'aimerais approfondir l'exercice de la nouvelle.
    Le décès d'un proche il y a peu m'a fait prendre conscience de la nécessité de vivre pleinement chaque jour, et j'ai envie de parler de ce sujet un peu plus "terre-à-terre" dans une prochaine nouvelle."

    ST à C. Vincent : "As-tu un roman ou une saga d'ampleur en projet ? Si oui, en quoi cela consiste-t-il ?"

    (CV) : "Je ne sais pas si on peut vraiment considérer cela comme une saga d'ampleur, mais j'ai effectivement une série de deux livres minimum, dont l'un consistant en un recueil de nouvelles, en projet. Sans vouloir trop en dire, disons que le premier relatera différents moments de la vie d'une jeune aventurière dans un monde fantastique. Le second se déroulera quelques années après la fin du précédent et sera le récit de l'existence de plusieurs personnages, bons et mauvais, qui vivent une existence influencée par les actes passés de cette aventurière et de ses compagnons. Cette partie-là pourrait éventuellement se décliner en plusieurs volumes. Navré pour le manque de détails, mais l'histoire est toujours en formation et je préfère ne pas risquer de dire une chose qui changerait par la suite."

    Merci à tous les quatre d’avoir joué le jeu et merci pour vos textes qui sont venus merveilleusement créer Fantastique en Pays de Chièvres. Un dernier mot ?

    (VdO) : "Si je devais répondre littéralement, j’hésiterais entre « camion » et « pouet pouet ».
    Plus sérieusement, je pense qu’il y aura d’autres ateliers d’écriture et d’autres anthologies, même si j’ai dû y consacrer énormément de temps de préparation. Mais j’ignore encore dans quel cadre et dans quelles circonstances. L’essentiel est que cette expérience m’a permis d’entrer en contact avec des personnes exceptionnelles (les co-auteurs bien sûr, mais aussi tous ceux qui nous ont aidé à diffuser l’anthologie) et ce résultat valait bien ces efforts."

    (ST) : "Eh bien, vu que nous sommes tous des écrivains en devenir, je souhaite que l'inspiration nous vienne à tous et que chacun réussisse dans ce qu'il entreprendra."

    (EG) : "À mon tour de présenter mes remerciements aux participants de l’atelier pour leur bonne humeur, leurs échanges constructifs, leur esprit critique, pour m’avoir permis de vivre cette expérience ! Enfin, toute ma gratitude à l’équipe des Lutins de Kelach pour le suivi, la lecture, relecture… des textes, les corrections, la patience que celles-ci nécessitent. Quand on est débutant en écriture, on marche un peu sur des œufs, on sait ce qu’on veut raconter dans les grandes lignes, mais pas toujours comment y parvenir. En étant bien entouré, tout paraît soudainement bien plus clair ! Alors gratitude à la vie et à vous tous !"

    (CV) : "Asclépiade."

    Et n'oubliez pas de retrouver Fantastique en pays de Chièvres sur notre site :

    Editions Kelach

    Chievres

  • [Appel à textes] Dystopie à la Française : les heureux élus

    Avec plus de 80 textes reçus, notre Appel à Textes a remporté un vif succès.

    Pour rappel, le thème en était :
    Dystopie au sens très large du terme, qu’elle soit une franche réussite, une utopie qui a mal tourné ou qu’elle soit sur le point de s’écrouler sous une révolte populaire.

    Bien entendu, nous ne pouvions pas retenir l'ensemble des textes et nombreux sont ceux de qualité que nous avons dû écarter.
    Nous tenons à remercier l'ensemble des auteurs et autrices qui nous ont envoyé leurs récits passionnés et les invitons à retenter leur chance lors d'un prochain AT.

    Place à présent aux heureux élus :

    Anaïs Hay avec Pluie de doutes
    Clémence Chanel avec Tentez votre chance !
    Clémence Teixeira-Leveleux avec Tenna
    Elodie Greffe avec La Couleur Jaune
    Franck Stevens avec Dix Mille Milliards d'Élysées
    Floriane Derain avec La vie du bon côté
    Gilles Madic avec La loi du Talion
    Hugues Blot & Aurélie Genêt avec Coupée en deux
    Laura P. Sikorski avec Fausse Donne
    Rodolphe Le Dorner avec Promotio

    Des textes forts, faisant parfois écho à l'actualité, esquissant souvent des sociétés dérangeantes, abordant toujours des sujets de réflexion atemporels, dans un savoureux mélange de drames personnels et de rares sourires.
    Un magnifique panel de nouvelles réunies et corrigées par la directrice de la collection Nouvelles Graines, Cécile Durant.

    Une anthologie à découvrir en avant première au Salon Fantasy en Beaujolais à Saint-Didier-sur-Chalaronne (01), samedi 16 et dimanche 17 octobre 2019.
    Les Lutins de Kelach y seront avec pas moins de 4 auteurs et autrices sur le stand et notre DC Cécile, ainsi qu'une autrice sur son propre stand.

    Venez nombreux pour y découvrir : Demain : Nos Libertés.

    Demain nos libertes

Bientôt Serez-vous une Proie ou un Prédateur ?

DoubleDernière nouveauté : Le Domaine des Fougères

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Nouveautés Ebook :
6 tomes de la série Orobolan viennent compléter nos Ebook.
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