Découverte
-
La Marche de l'Enfant-Saule
- Le 09/05/2021
- Dans Nos Publications
D'ici peu, nous allons vous inviter à un voyage merveilleux à travers le projet de La Marche de l'enfant-saule.
Mais qu'est-ce que La Marche de l'enfant-saule ?
Il s'agit d'un roman écrit par Christophe Guillemain.
Son récit chargé de poésie et de merveilleux nous conte l'histoire du jeune Vitor sur la tête duquel émerge un étrange végétal. La maladie est rapidement diagnostiquée et Vitor va devoir entamer une longue marche dans la vaste forêt qui entoure ce monde en quête de guérison. Il y croisera des personnages étranges, parfois eux aussi malades, parfois non, dont Mélios et Tima, compagnons de fortune ou… d'infortune.
Impossible que les Lutins restent insensibles à ce périple empli de beauté, mais aussi d'une réelle profondeur et de réflexion. Le président de notre association, Frédéric, qualifie cette histoire « d'un croisement moderne entre Le Petit Prince (de Saint-Exupéry) et Alice aux pays des merveilles (de Lewis Carroll), même si le propos est autre ».
Ne pouvant laisser ce texte qui l'a touché, il a proposé à l'auteur, Christophe Guillemain, d'en faire plus et de mettre en valeur sa poésie en le transformant en roman « graphique ». Non pas une BD, mais un roman illustré, aux pages construites et agrémentées d'éléments de décors. Christophe a été enthousiaste, le contrat été signé, restait à trouver l'illustrateur-trice adéquat-e et le financement.C'est sur Nadia M. que Frédéric s'est arrêté de suite via une illustration d'une nouvelle (dans Revenir de l'avenir pour ne pas citer ces talentueux concurrents et amis). Son coup de crayon clair, pas surchargé et adulte, et ses couleurs pastel en touches sublimes l'ont séduit et ont également convaincu notre auteur.
Mieux encore, ce premier choix fut le bon car Nadia M a de suite adhéré elle aussi au projet. L'histoire commençait bel et bien. -
Interview : Franck Stevens pour Demain : nos libertés
- Le 10/04/2021
- Dans Interviews
Bonjour Franck. Tes nouvelles n’ont pas attendu les Éditions Kelach pour être publiées. Écris-tu depuis ton plus jeune âge ?
>> J’ai commencé à écrire dès l’instant où j’ai pu tenir un crayon, au grand désespoir de mes parents, condamnés d’abord à me lire mes assemblages de lettres dépourvus de sens (ma première œuvre, « ABDFXBGIAB », reste l’une de mes favorites), puis à effacer mes premiers slogans révolutionnaires de leurs murs fraîchement peints.
Bientôt en boutique ?
Inspiré par les maîtres du neuvième art, je me suis ensuite lancé dans la bande dessinée en remplissant des dizaines de cahiers de brouillon de crobars involontairement abstraits. Cette phase de ma carrière a toutefois pris fin brutalement suite à un terrible accident : la réalisation soudaine que je n’ai aucun talent pour le dessin !
Je me suis donc rabattu vers l’écriture et je ne me suis jamais arrêté depuis, à part pour dormir, manger, lire, gagner ma vie de façon plus honnête et, très occasionnellement, pour me brosser les dents.
Ta bibliographie laisse à penser que tu es plutôt « nouvelle ». Est-ce une préférence exclusive ou le roman t’attire-t-il aussi ? As-tu un projet en ce sens ?
>> L’avantage des nouvelles est qu’elles obligent à être concis ! J’ai tendance à dépasser la longueur prévue d’un récit par un facteur deux ou trois, et à devoir ensuite tailler cette masse brute de mots pour en tirer les éléments vraiment cruciaux du récit. Cela m’oblige parfois à réécrire chaque phrase en utilisant les mots les plus brefs et percutants, quitte à [note de la rédaction : dans un souci de protection de la santé mentale de nos lecteurs, les deux mille lignes suivantes, consacrées à l’importance de la brièveté, ont été omises de cette interview].
Les nouvelles ont aussi l’avantage de pouvoir être écrites en un laps de temps raisonnable, de servir de bon terrain d’entraînement pour s’attaquer à différents genres littéraires en essayant différents styles, et d’apprendre rapidement de ses erreurs pour mieux s’adapter aux attentes du public.
Les nouvelles technologies ont réduit notre capacité de concentration et nous offrent en permanence des milliers de distractions potentielles qui sont autant de concurrents pour tout nouveau récit. Rares sont les lecteurs prêts à investir le temps nécessaire pour lire un roman écrit par un auteur peu connu, mais plus nombreux sont ceux prêts à risquer dix minutes de leur vie en lisant une nouvelle au titre intrigant ! Je pense donc que les nouvelles et la microfiction ont un bel avenir.
Malheureusement, la brièveté implique de faire des sacrifices, en privilégiant par exemple une « grande idée » excitante au détriment du développement des personnages. C’est pour mieux explorer ces aspects que je travaille depuis quelques années, quand j’ai du temps entre deux projets, sur un roman de fantasy.
Sans vouloir révéler
de spoilerd’élément-clé de l’intrigue susceptible de gâcher le plaisir de la découverte, je peux déjà annoncer qu’il contiendra un nombre potentiellement surprenant d’elfes-robots (compris quelque part entre « dix mille milliards » et « zéro »).